Vivre et apprendre : Douze principes de base de la permaculture

Sep 10, 2023

Douze principes de base de la permaculture

(Photo : Yiling WU, lors d’un séjour WWOOF à Moraine Acres)

« La permaculture, c’est plus qu’un ensemble de directives qui s’appliquent à un aspect ou à un autre de l’agriculture. C’est une façon de penser qui rejoint très bien les pratiques d’agriculture biologique et biodynamique. Toutefois, elle peut être adaptée à à peu près toutes les situations : aux propriétés urbaines, aux pratiques commerciales, et même aux relations. »

Linda Harvey Linda Harvey, jardinière en biodynamie, nous transmet les principes de base pour l’élaboration de systèmes de permaculture et des techniques pour leur mise en œuvre qui soutiennent la Terre et les gens, tout en produisant des récoltes abondantes.

Cet article nous a gracieusement été transmis par l’équipe du Heart & Soil Magazine.

Douze principes de base de la permaculture

1. Observation et interaction
Il est important de bien comprendre votre écosystème avant d’y apporter des changements, et d’observer attentivement l’incidence de ces changements. 

2. Captage et stockage d’énergie
L’énergie est partout autour de nous, sous forme solaire, éolienne et hydraulique. Il est important de l’emmagasiner avec soin et de l’utiliser.

3. Rendement
Il est important d’agir selon des intentions et des objectifs clairs. Le rendement ne s’applique pas seulement au matériel, mais aussi à ce qui est immatériel, comme le sentiment de satisfaction et la qualité de vie.

4. Autorégulation et prise en compte des rétroactions
Il importe de tenir compte non seulement des rétroactions des voisins et des amis, mais aussi de celles venant de l’écosystème.

5. Utilisation et valorisation des ressources et des services renouvelables
Ces actions sont au cœur des activités de votre ferme, jardin ou autre activité.

6. Zéro déchet
Ce principe peut sembler difficile à observer. Il est probablement inévitable de produire une petite quantité de déchets, mais en planifiant soigneusement votre écosystème vous pouvez les minimiser. Si un déchet peut servir à quelque chose, ce n’est plus un déchet. Par exemple, lorsque du fumier est ajouté à une pile de compost, il se transforme en éléments nutritifs pour le sol. 

7. Conception allant du modèle au détail
Il est important de penser à l’ensemble avant de régler les détails.

8. Intégration plutôt que ségrégation
Élaborez votre système de manière que les parties puissent interagir productivement, par exemple en effectuant la gestion de l’eau au moyen du système « keyline », en utilisant des animaux dans la gestion du pâturage et en utilisant le compagnonnage. 

9. Utilisation de solutions petites et lentes
Plutôt que de mettre en branle un énorme projet, il est préférable de poser de petites actions et de noter les résultats. 

10. Utilisation et valorisation de la diversité
La diversité ne s’applique pas uniquement aux différentes espèces qui se trouvent sur le terrain, mais aussi aux projets et aux systèmes. Par exemple, si vous utilisez plusieurs sources d’électricité, il sera plus facile de vous en sortir si l’une vient à tomber en panne. 

11. Utilisation de bordures et valorisation des marges
L’endroit où deux habitats se rejoignent et se chevauchent renferme un éventail incroyablement diversifié d’organismes qui vivent dans l’un ou l’autre des habitats, ou dans les deux. On peut appliquer ce principe au moment de concevoir un jardin ou un verger. 

12. Utilisation créative du changement
Le changement est inévitable, même dans la forêt. Les parcelles de fines herbes et de baies sauvages disparaissent parfois. C’est normal. Il y a aussi le changement au sens plus large, par exemple la construction de nouvelles subdivisions, l’adoption de nouveaux règlements régissant les espaces humides et même les changements climatiques. Il est important d’observer, d’accepter les rétroactions et de réagir.

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Ces principes de permaculture s’appliquent à toutes les sphères de la gestion de l’utilisation des terres, y compris la construction d’immeubles, l’aménagement du territoire et la gestion de l’eau, des sols, des animaux d’élevage et des cultures. Une personne qui maîtrise les principes de permaculture doit avoir au moins quelques compétences dans chacun de ces domaines. 

Consultez le numéro 13 de Nourish to Flourish pour en savoir davantage (en anglais)

Pour consulter le mini-magazine d’où provient l’article, suivez ce lien.

Cet article nous a été transmis par l’équipe du Heart & Soil Magazine.